Prêcheurs de Xarnia
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 L'eveil de l'ours

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Xolotl
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Xolotl


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MessageSujet: L'eveil de l'ours   L'eveil de l'ours Icon_minitimeLun 30 Juin - 15:02

-Prélude-

...


Mon histoire n’a rien de glorieux, je ne l'ai jamais conté, honteux de certains de mes actes et accablé par ce désespoir, cette tristesse qui me prend aux tripes immanquablement. Ce soir je suis assez saoul ou peut être que je change... bah au diable les raisons, au diable les remords, au diable mes justifications sans fin. Aujourd’hui je dévoile quelques uns de mes secrets.



Je suis né d’une famille de Cimmériens dans le Nord. Je ne sais pourquoi nous vivions loin de tout autres clans, nous possédions une petite masure et les quelques maigres champs qui nous entoureraient. Nous travaillons la terre gelée avec ardeur lui extirpant nos mince récoltes sous un ciel éternellement gris. Malgré la rudesse de nos vies je ne peux considérer cette époque comme malheureuse. Mes parents m’apprirent les lettres et les chiffres, et le savoir faire nécessaire pour vivre en ermitage.
On me conta la magnificence de pays lointains, ou les hommes vivaient au rythme des saisons, ou une eau pure et limpide découlait des méandres tortueuses des ruisseaux tumultueux, un pays peuplé de mes semblables vivants en harmonie, travaillant la terre avec passion pour y semer les graines de la paix et assurer la survie de tous. Les cieux n’étaient pas gris comme en Cimmérie mais Azur parsemé de milliers de lanternes qui s’accrochaient a la voûte céleste des que l’astre du jour sombrait. Le ciel abritait lui aussi la vie, des oiseaux chantant se plaisaient a y voler. On m’a décrit la grandeur et la beauté de villes immenses dont les noms ont été oublié des que ce paradis c’est avéré inexistant...

L’appel de l’inconnu et de la nouveauté me frappa alors que mon treizieme printemps débutait. Je partie seul, baluchon a l’épaule a travers les lieux me séparant des terres peuplés d’Hommes. Je vis après des jours de marche le ciel s’éclaircir, je vis les oiseaux chanter, je pus goûter aux douceurs du printemps, je pus apprécier les plaisirs simple de la nature alors que je la traversais seul savourant le plaisir que j‘avais d‘y dormir, fusionnant avec les bruits de la forêt pour ne faire qu‘un avec le monde sauvage.
Mais cette émerveillement fut de courte durée, peu après je vis l’horreur des maladies ravageant la population d’un village laissant un morne chemin de cadavre putride derrière elles. J’assista a des massacres perpétré par des pillards tuant pour quelques richesses. La guerre, la violence, la cruauté, l’agonie de vieillards démembrés, la souffrance, la barbarie, les pleurs de femmes violées, l’odeur acre des flaques de sang séché, mêlé au fumet de corps brûlé et a la senteur de la mort. Rien ne me fut épargné. Je perdus au fil de mes périples mon innocence. Mon regard jadis pétillant se ternit, et le sourire déserta mes lèvres. Mon esprit, marqué au fer rouge, ne pourra jamais effacer ces scènes ni se pardonner d’avoir assister a tous ces malheurs sans s’interposer, sans tendre une main bienveillante, sans jamais tenter d’aider les victimes de la folie des hommes.

Je quitta la terres des Hommes me réfugiant dans de denses forêts pour laisser le temps cicatriser les plaies de mon esprit....

“Tous les chemins mènent au même endroit... la désillusion!” comme disais l'autre...

Ce qui va suivre n’est pas le récit de haut fait, de grands combats et d’illustres victoires. Ce n’est que quelques fragments narrant le passé et les réflexions d’un homme dont les rêves on disparue peu a peu.
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MessageSujet: Re: L'eveil de l'ours   L'eveil de l'ours Icon_minitimeLun 30 Juin - 15:02

-Chaman-

...


L’aube venait de se lever, quelques rares rayons de soleil parvenaient a percer l’épais nuage vert des branchages dense de la forêt. Une légère alizé agitait la cime des arbres, sifflant a travers les feuilles tel une triste litanie avec pour accompagnement les chants printaniers d’oiseaux sauvages. C’est dans cette nature pleine de vitalité, grouillant d’être vivant que je me dirigeais vers la rivière. Envoûté par le doux murmure de la forêt je marchais dans un état second s’approchant de la transe.

J’approchais de la rivière, marchant sur les pierres polie par l’érosion et chauffé par le soleil je m’apprêtais a plonger dedans quand je senti le sol se dérober sous mes pieds. Sa consistance avait changé radicalement devenant mou, visqueux et glissant. Pris de cours je ne pu éviter la chute et me retrouva a terre. Mon fin couteau de pêche venait de tomber a l’eau. Une fois remis sur pied je contempla le petit tas de poisson fraîchement péché gisant dans un creux du sol. Mon regard balaya les alentours mais c’est trop tard que je compris. Un grondement puissant retenti dans mon dos, un grondement crains et redouté.

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J’aperçu juste après la petit boule de poil a quelques pas derrière moi. Je venais de m’interposer entre un ours et sa progéniture. “Voila comment tu finis ta triste vie Vali...” me dis-je tout bas.
Mais le ciel n’en voulu pas ainsi. Alors que j’avais fait l’erreur de regarder l’ours dans les yeux signant par cette acte le début d’un conflit à mort, le vent souffla de plus belle et dégagea le soleil. Mon regard fut alors attiré par un reflet sur ma droite. Mon couteau se trouvait là, sur un petit plateau de la taille d’un pied, surplombant les rapides. Je n’eu le temps de réfléchir, la masse musculeuse de l’ours fondait sur moi, je plongea pour tenter d’atteindre ma lame. Je la senti effleurer la paume de ma main, a son contact j’enserra fermement le métal de l’ustensile. Tétanisé par la fureur de l’ours, le roi de la forêt je ne sentis pas la morsure du fer dans ma chair.
L’adresse que j’avais acquise en parcourant les arbres m’évita de tomber dans le tumulte bruyant du torrent. La bête m’enserra contre son poitrail cherchant a m’écraser en se servant de ses pattes antérieures comme étau. Essayant a tous pris d’éviter d’être assommé, lacéré, étouffé ou encore écrasé je laissais le fauve s’approcher au plus près de moi. Il fut l’instigateur de sa défaite. Alors qu’il m’enlaçait mon poignard avait pénétré sont corps vulnérable, fouillant la chair a la recherche du cœur.
L’animal mourut, je sentis la vie s’échapper de son corps par la plaie béante. Le poids du monstre allait me faire suffoqué. “Après avoir triompher de sa vie, voila que je succombe a sa mort... qu’elle ironie”.

Le poids phénoménal du fauve diminua, mes poumons purent a nouveau fonctionner. Il ne restait de la bête que je venais d’affronter que son épaisse fourrure. Tous le reste avait disparue. Du moins je l’ai cru un instant. Heureux de cette victoire, la première de mon existence je poussa un cri de joie, mais c’est un rugissement puissant qui sortie de ma bouche. Je compris que je n’étais plus le même, l’âme et la puissance de l’ours n’avait disparus. Je venais de les absorber...
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MessageSujet: Re: L'eveil de l'ours   L'eveil de l'ours Icon_minitimeLun 30 Juin - 15:03

-Éveil-
...


Les chants mélodieux des oiseaux me parvirent différemment, ce n’était plus que de vagues sons, certes beau par leur simplicité, mais de sublimes mots dans une langue inconnue imprégné d’une certaines magie, libérant des vagues d”énergie insoupçonnées. Le mouvement des arbres, leur odeur n’étaient plus que le simple fait d’un vent invisible, c’était une danse symbolique qui balayait l’air ambiant inscrivant dans les aires les symboles du futur. Les secrets du mondes sauvages se dissipent, l’avenir s’éclairci. La peur, affolement primitif, source des innombrables et innommable maux hantant les Hommes, crainte éternelle et multiple omniprésente dans le commun des mortelles s’estompe, se voile et s’efface, elle s’envole sur les ailes du vents.
Mes sens ce sont développé, en l’espace d’une lune, au point d’approcher ceux de mon totem. C’est avec ce regard nouveaux que j’aborda les splendeurs de la faune et flore forestière. Redécouvrant les lieux mille fois traversés. Nouvelle vision enchanteresse du monde sauvage.

Mais il eut été trop beau que ce bonheur persiste...

Les Hommes assoiffés de richesse ne sachant plus ou piller se tournèrent vers les forêts. Des troupes d’aventuriers pénétrèrent dans les sous-bois. Les arbres furent abattus, la végétation dévastée par le piétinement des Homme et de leurs montures et les animaux chassé pour leurs fourrures plus que pour leurs viandes. Je sens les litanies monocorde des êtres souffrant, je sens l’acre odeur de pins brûlé... Une violence animal imbibe mon corps, ma force décuplé par mon totem est stimulé. Sans armure ni cuirasse, simplement revêtu d'une chemise d'ours, en ragé comme un fauve j‘avance pour affronter les intrus; ni le fer ni le feu ne peuvent plus rien contre moi, seul une rivière de sang pourras mettre un terme a ma furie meurtrière.

“Hey Bjorn! Y a quelque chose qui bouge dans les fourrés.” beugla un petit gros chargé du guet.
“Le vent, les animaux... y’a que ça par ici, pas grand risque qu’un ours nous attaque” lui répondit un second emmitouflé dans un tas de fourrures diverses.
Peu rassuré l’homme se résigne et continue a scruter la pénombre menaçante environnante. Je traverse tel un dément la distance me séparant des hommes assoupis. Dissimulé par l’obscurité le petit gros tarde a prévenir ses comparses. Il arme un arc long et le bande dans la direction du mouvement. Une flèche enflammé jaillit des taillis embrassant un arbuste a quelques pas de moi. L’alerte est donnée. Mais il est trop tard pour sauver le guetteur sa tête roule déjà au sol. Aidé par les forces de la nature je m’élance sur mes ennemies surpris. Ma hache fend l’aire, les cranes et les armures. La démence de mes assauts multiples tous aussi vigoureux et emplie de hargnes les uns que les autres eurent raison de l’avant garde habitué a la rigueur des batailles rangées.

J’avais eu l’avantage de la surprise. Mais le reste des Aventuriers, plus nombreux et avertie ne se laisseraient submerger. Ayant découvert avec autant de stupéfaction que d’horreur les corps froid de leurs compagnons portant les traces de blessures par morsures, griffures et fer, ils se lancèrent dans une traque sans répit. La nouvelle des meurtres que j’avais commis se rependit dans la contrée et au delà. Contingent de soldats, horde de barbare a la quête d’un peu de gloire, chasseurs ou encore simple aventuriers se déversèrent sous les cimes. La lutte sanglante que je mena contre ces charognes ne fut qu’enraciner le mythe et densifier l’afflue de fou imbus d’eux mêmes pensant pouvoir survivre dans les tréfonds du monde sauvage.

Je pris la route a contrecœur.

“Tu vas jusqu’ou?” me demanda un homme que je n’avais pas vu.
“Jusqu’a ce que mes jambes fléchissent” luis répondis-je
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