Le Trésor

Nombre de messages : 118 Age : 34 Date d'inscription : 08/08/2007

La lune était au trois quart pleine, à moitié recouverte par un nuage de passage, elle éclairait le chemin qui traversait la forêt de Balbor. Un être marchait d’un pas rapide au milieu des arbres, on l’apercevait par saccades, à certains moments caché par l’ombre des arbres, à d’autres éclairé par la lumière blanche et froide de la lune.
Un oiseau passa au dessus de l’individu, il pût apercevoir une femme qu’il identifia être une efle à la vue de ses deux oreilles effilées et pointues, elle portait une sacoche, une jupe semi-longue en soie verte et une veste en cuir souple recouvrant ses fines épaules.
Attaché autour de ses épaules, un cylindre en cuir rigide, scellé par une boucle de cuivre. L’oiseau passa et alla se percher sur une branche proche. Ayant entendu un bruissement d’ailes, l’elfe s’arrêta net et leva les yeux ; tout en levant les yeux, elle sortit son bâton en hêtre, terminé à son extrémité par une boule orangée. Apercevant l’oiseau, le calme revint en elle et lorsqu’il fut passé, elle continua de regarder le ciel. Les nuages étaient doux et la lune clémente, elle attendit que les nuages soient passés et se concentra sur les étoiles : la nuit allait être longue et une menace pesait sur la cité elfique. D’un coup sec, elle reprit sa marche d’un pas décidé et l’accéléra encore en repensant au Roi Effendill, menacé par les forces de l’Est.
Elle avait en sa possession un parchemin des services secrets elfiques contenant les codes des messages que s’envoyaient les troupes de l’Est.
Chefe de la garde du Roi, récompensée à de nombreuses reprises pour ses efforts et ses services rendus aux royaumes, elle avait été désignée par le Roi en personne pour effectuer cette mission. Elle avait la confiance d’un Roi et portait sur elle l’espoir d’un Peuple.
Elle devait trouver un rôdeur, ancien espion du Roi, et qui avait infiltré une fois déjà les rangs des "Sombres". Il devait lui remettre les messages qu'il avait réussi à capter et lui faire un compte rendu de toutes les informations utiles qu'il avait pu récolter durant son espionnage. Elle ne savait presque rien de lui, à part son nom de code : " le Huard du Sud ".
Elle sortit de ses songes lorsque pour la seconde fois, l'oiseau quitta sa branche pour passer au dessus d'elle. Cette fois seulement, elle eut un sentiment différent, ses sens d'elfe ne la trompaient pas, elle sentait de l'agressivité dans cet oiseau, mais surtout, que cet oiseau n'en était pas un ! Elle garda son calme et continua à marcher au même rythme, pour ne rien laisser présager à son adversaire. Lorsque soudain l'oiseau fondit sur elle, elle se retourna d'un coup sec et, traçant un idéogramme face à elle, cassa le sortilège de métamorphose de l'oiseau.
Celui-ci, sous l'effet du sortilège, se transforma douloureusement en humain. Tout en tombant, il prit son bâton , prononça une formule qui freina sa chute pour atterrir doucement sur le sol d'épines de pin. Maintenant face à face, ils se jugèrent, passant le regard de bas en haut sur tout le corps de leur adversaire, évaluant leurs chances.
C'était un guerrier mage sombre, une redoutable arme de guerre utilisée dans l'armée Sombre en seconde ligne pour détruire les attaquants de leurs sorts, avant d'achever les restants au corps à corps grâce à leurs talents de guerrier. Celui-ci était un peu différent de ceux qu'elle avait déjà rencontrés; il était moins équipé, mais semblait plus puissant. Elle avait entendu parler d'une nouvelle caste de guerriers-mage, développés et entraînés dans l'école de magie Sombre : les assassins. Elle avait maintenant devant elle la preuve vivante de leur existence.
Ils ne bougeait aucun des deux car ils savaient que le premier geste était toujours inutile car anticipé et contré par l'adversaire. Seulement, ici le Sombre possédait l'avantage que l'elfe ne connaissait pas ses techniques de combat. Elle ne s'en démobilisa pas pour autant. Ce fût lui qui lança le premier un shuriken en direction du cœur de l'elfe, qu'elle désintégra d'un geste du bras. Le Sombre fût surpris et un peu apeuré d'une telle aisance relatant une puissance importante. Il compris dès lors que les attaques physiques ne lui seraient d'aucune utilité.
Il lâcha son sabre de sanction, moment choisit par l'elfe pour empoigner son bâton et au bout de son mouvement circulaire, le pointer en direction du guerrier et décocher une boule d'énergie orange. Celui-ci, vivace, l'évita d'un mouvement de balancier du tronc, enchaîna aussitôt en joignant ses mains paume contre paume, le temps qu'une lumière rouge jaillisse de la fente entre ses mains en une vague d'énergie verticale rouge. L'elfe avait préparé un bouclier de force qui disparut au contact de la vague, l'emportant avec lui.
Lorsqu'un oiseau se mit à chanter en s'envolant de peur, l'elfe se souvint des paroles de son maître de chant :
" Les Sombre ont créé des armes de guerre, mélangeant la magie et la force. Leurs guerriers-mage sont aussi endurants que rapides, aussi habiles avec les armes blanches qu'avec le mana et ils sont aussi sournois et vicieux qu'ils sont sanguinaires et cruels. Seulement ils ont un point faible : leurs oreilles ne sont pas faites pour résister certaines ondes, comme celles de la lyre et des chants les plus aigus. Chante mon enfant quand tu en rencontre un, Chante ménestrel, avant de le décapiter. "
L'elfe se mit alors à chanter la sérénade des forêts de Fanguis, et tandis que résonnait entre les arbres les chants fluides et doux de l'elfe, le Sombre se tordait de douleur. L'elfe prît alors son bâton et, sans s'arrêter de chanter, récita dans sa tête la formule de l'Abul. Traçant en direction de son ennemi un cercle, une sphère engloba le Sombre et, monta doucement, le détachant du sol. Lorsque la bulle se fut arrêtée à hauteur de la tête de l'efle, celle-ci lui ordonna :
-" Dûr annan Arem, ar Angband dûro !"
-" Porte ce sombre au Roi et qu'il soit place dans la Prison de Fer !

La bulle d'énergie s'envola alors à travers le ciel en direction du Sud-Ouest. L'elfe se remit en route, le ciel était calme et la lune avait des airs de victoire.
Au bout de deux heures de marcha, elle arriva dans le village qui lui avait été indiqué. Elle fit le tour des lieux afin de s'assurer de la sécurité, et, n'ayant ressenti aucune tension, elle se dirigea vers l'auberge. Lorsqu'elle poussa la porte, elle entra dans une auberge décorée sobrement; les murs étaient recouverts de peinture d'un orange assez vif. Pendaient au plafond des lustres en fer massif, éclairant la salle de leurs lampes à huile. Elle vit alors des hommes au bar en train de rire à gorge déployée, aidés par le nombre de bocks qu'il avaient bus, des Halfelins, vautrés dans les sièges recouverts de pilou rouges, placés en arc de cercle devant le feu ouvert et des elfes assis autour d'une table sur des bancs recouverts de coussins, et dans un coin plus ébénéen, une bande de nains plus poisseux les uns que les autres.
Elle demanda au barman, après avoir commandé une liqueur de groseille, de s'approcher d'elle. Elle lui demanda alors si il connaissait un homme qui se faisait appeler "le Huard du Sud". Il lui répondit par la négative, et en revenant avec sa commande, l'emmena dans une pièce voisine.
[b]-" Je connais cet homme, mais il y a au bar beaucoup d'oreilles qui se baladent. Il passait régulièrement ici, nous sommes aux environs d'une zone frontière, il y a beaucoup de mouvement. Cela fait quelques temps que je ne l'ai plus vu; un gobelin m'a dit il y a peu qu'il avait été tué, mais je n'y crois pas."
Se levant alors, il la ramena dans l'auberge.
A leur sortie, un nain plus gros que les autres lâcha alors d'une voix forte :
-" Et quoi Jacky, tu veux te faire une elfe ? "
Et tous les nains se mirent à rire en cœur. L'elfe ne prêta aucune attention à ces paroles qu'elle avait l'habitude d'ignorer. Tout ce qui sortait de la bouche d'un nain était bon à jeter au pourgas!
Un peu abattue, mais persuadée que l'aigle qu'elle cherchait était toujours vivant, elle décida d'aller s'asseoir à la table des elfes. Ils se saluèrent et discutèrent paisiblement de choses et d'autres, succédant les tournées de liqueurs diverses. Elle apprit ainsi que ces elfes faisaient partie d'une caste de mercenaires logée dans les régions de l'Est.
Ils allèrent tous se coucher alors que la lune était au zénith. ( aux environs de 2h36 Européenne )
Lorsqu'elle se leva le matin, la salle était plus calme, le feu était éteint et les tables propres. Des personnages qu'elle n'avait pas vues la veille au soir trempaient une tartine beurrée dans leur café. Elle commanda au barman un thé bien chaud avec deux sucres et des muffins aux framboises. Elle remarqua le groupe d'elfe du soir et alla s'asseoir à leur table. Lorsque le chef descendit de sa chambre, elle demanda au groupe si elle pouvait les accompagner.
En effet dans leurs discutions aux effluves d'alcool, elle avait appris que ces mercenaires étaient en quête d'un trésor bien spécial. Ils avaient été engagés par un lord pour aller libérer un de ses amis, tenu captif par une bande de malfrats, demandant une rançon. Il avait préféré engager des mercenaires pour leur coût moindre, mais aussi pour avoir la satisfaction de voir ces truands en cage.
La nuit lui ayant porté conseil, Athanuel avait décidé de les accompagner. Elle pourrait ainsi fouiner un peu à l'Est à la recherche de son contact. Après une courte réflexion, le chef acquiesça d'un signe de tête mais émit une condition : elle ne percevrait que le quart de leur salaire. Elle n'en demandait pas tant, voulant au départ les accompagner bénévolement. Le marché fût conclut et ils se mirent en route pour l'Est après avoir rassemblé leurs affaires.

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Ils marchèrent près de Sept heures avant d'arriver devant une gigantesque montagne. Les elfes avaient préféré passer par là, ce que n'auraient jamais fait des humains avertis. Mais les elfes ont la capacité de marcher sur des surfaces peu denses sans s'enfoncer. Après s'être réchauffés autour d'un feu dans une grotte, la compagnie reprit sa route sur les chemins escarpés de la montagne avant d'être prise dans une tempête de neige. Se protégeant de leur longue cape, nos amis continuèrent à avancer avec à peine plus de difficulté, …
Lorsqu'au milieu d'un sentier plat entre 2 flancs de montagne, un éboulement se produisit, Athanuel ayant juste le temps de lancer un bouclier d'énergie avant que les rochers ne tombent sur le groupe. Tous surpris d'un tel phénomène, ils questionnèrent la magicienne du regard.
- " Je suis Athanuel, Chefe de la Garde des Magico-Ménerstrelles du Roi Effendill. Ma mission consiste à rechercher un espion de notre camp disparut depuis plus d'un mois. Je suis partie avec vous afin de continuer mes recherches dans les contrées de l'Est après vous avoir aidé. "
Les autres elfes n'eurent pas le temps de lui poser d'autres questions qu'une quinzaine de maraudeurs gobelins tombèrent du ciel, poignards à la main, prêt à tuer tout ce qu'ils pouvaient. Les 7 elfes s'écartèrent avec vivacité, montrant une certaine expérience de ce genre de situation. Un elfe pour deux truands, le combat paraissait inéquitable, c'était sans compter sur la célérité et la précision des elfes au combat. Quatre maraudeurs tombèrent sous les flèches, tandis que deux autres agonisaient, brûlés par une déflagration. Le combat tourna vite à l'avantage de la troupe de mercenaires. Le dernier ennemi achevé, la troupe fouilla les morts à la recherche de quelconque objet de valeur, se rassembla, contempla les dégâts : seulement deux elfes avaient été légèrement blessés; avant de repartir. Ils continuèrent à marcher sur la neige pendant encore quelques heures, ne rencontrant aucun problème jusqu'à la sortie de la neige. Les pieds pour la première fois sur de la terre sèche depuis près de 8 heures, les compagnons se retournèrent pour contempler une dernière fois la montagne recouverte d'or blanc sur toute sa hauteur, et pensèrent à ce qu'il venaient de passer. Déjà la satisfaction d'avoir franchi une étape leur embauma le cœur, ils se retournèrent et voyant l'horizon et le chemin qu'il leur restait à faire, ils se remirent en marche avec plus de volonté encore, vers Tanakard, la ville sous les nuages, la ville de l'Est qui ne voyait jamais la lumière du soleil.
Ils parlèrent peu durant le trajet à travers la plaine, les elfes n'ont pas l'habitude de communiquer beaucoup durant leurs trajets, ils restent concentrés et attentifs tout au long de leur marche. Néanmoins, ils s'arrêtèrent le soir pour manger avant la nuit. Ils décidèrent de commun accord de ne pas s'arrêter pour dormir, ayant une endurance hors du commun. Ils continuèrent donc leur route dans le noir de la nuit, voyant presque aussi bien dans l'obscurité qu'en plein jour. Ainsi, le surlendemain de leur départ, se dessinèrent dans leurs yeux les portes de la cité de la Pluie. Arrivés dans la ville, les mercenaires bandèrent les yeux de la ménestrel afin qu'elle ne puisse refaire le chemin menant à leur cache. Elle ne put rouvrir les yeux qu'arrivée au milieu de la pièce commune de ce qui leur servait de repaire. A sa grande surprise, Athanuel n'aperçut pas que des elfes dans la salle, il y avait aussi la présence de barbares et d'Halfelins. En effet, ces deux races se prêtant bien à l'itinérance du mercenariat, ils avaient fondés avec les elfes une " confrérie ", bien vite rejoints par d'autres individus. La demoiselle elfe se présenta aux autres membres et ceux-ci, à son étonnement, ne lui posèrent presque aucune question. Elle fut prise en charge par deux elfes et lorsqu'ils furent seuls, elle leur fit part de son étonnement.
- " C'est normal ! " lui répondit le chef
- - " Nous engageons parfois des mercenaires supplémentaires ou volontaires " enchaîna le second avant que le chef ne continue :
- " Et il est de mise que l'ôte ait la vue masquée afin qu'il ne puisse revenir ici; par esprit de sécurité. "
- " Viens, nous allons te montrer ta chambre, tu dois être éreintée. "
Ayant prit connaissance des lieux, ils lui donnèrent rendez-vous le matin à la chute de la lune ( aux environs de 7h47) dans la grande salle afin de préparer la mission. Athanuel passait une nuit calme quand un élément vint troubler son sommeil. Son ouïe captait des bruits, elle se leva sans bruit et alla coller son oreille contre la porte, se concentrant un maximum afin de capter tous les sons qu'elle pouvait entendre …
- " …Une gardienne du Roi, tu penses qu'elle nous espionne au sujet de Barith ?"
- " J'en doute! C'était la voix de Comethan, le chef. Réfléchis ! si elle avait vraiment été la pour nous espionner, se serait-elle révélée de la sorte ? "
- " C'est possible qu'elle l'ait fait en pensant être couverte par son histoire de Huard …"
- " Elle est trop intelligente pour ça, elle aurait essayé de nous bluffer différemment. "
- " Je ne lui fais quand même pas confiance, prenons un humain en plus, on ne sait jamais qu'elle déciderait de filer en douce pendant le trajet …"
Le ronflement d'un barbare fit sursauter les 3 individus et Athanuel décida de se recoucher dans son lit, cogitant la discussion qu'elle avait surprise.
Barith, ce haut fonctionnaire du marché de commerce de la Cité Mère Elfique, qui avait été assassiné brutalement lors de la Guerre de 4 ans, par des assassins sombres au service de l'Armée Rouge avait-on pensé à l'époque…
" Seraient-ce eux les commanditaires … !?
Il va falloir que tu joues bien ton jeu ma grande !" Pensa-t-elle avant que le sommeil ne la gagne à nouveau.
Le lendemain matin, après s'être habillée, elle descendit les marches pas ) pas, ruminant encore ce qu'elle avait entendu durant la nuit. Entrant dans la grande salle, elle essaya de rester la plus naturelle possible. Ils lui expliquèrent les recherches qu'ils avaient déjà effectuées. Ils avaient déjà retrouvé l'endroit où devait être retenu le " Trésor ", nom de code de la personne qu'il devaient délivrer. Les mercenaires expliquèrent à Athanuel qu'ils étaient quelques jours avant à la taverne du " Lions " afin d'avoir l'affirmation d'un contact que l'endroit supposé était le bon. Ils mirent tout au point une stratégie pour l'avancée dans les catacombes après avoir appelé un barbare et un des halfelins : Tram le barbare se plaçait devant, suivit par deux archers elfes, le halfelin, Athanuel et les quatre elfes restant, derrière.
Les plans des catacombes étudiés, la troupe parti par les égouts du sous sol, faisant plusieurs détours et retours sur leurs pas afin de prendre toutes les précautions quant à perdre Athanuel. Sortis de ce labyrinthe, ils traversèrent la ville pour marcher jusqu'à une bâtisse en périphérie de la métropole. Ils entrèrent et descendirent à la cave où un escalier menait en toute discrétion aux catacombes, les entrées principales étant gardées jour et nuit.
Arrivée en bas de l'escalier, Athanuel découvrit des murs grisâtres aux reflets verts de l'eau qui coulait à certains endroits, des tuyaux s'entrecroisant à chaque carrefour, le tout dans une odeur de pourriture. Tous descendus, ils se placèrent l'ordre prédéfini avant le départ. Les couloirs étaient étroits, laissant place pour deux personnes de front maximum, assez longs et se croisaient à certains moment, à intervalles irréguliers. Arrivés à un carrefour éclairé, ils comprirent d'où venait cette odeur de pourriture ambiante : en tournant la tête sur la gauche, ils virent un cadavre recouvert de rats gris. Un elfe jeta une torche sur le défunt affin de faire fuir les rats. Même les truands ont droit à ce que leur âme rejoigne le monde blanc …

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Bonne lecture de cette histoire que j'ai créé moi même de toute pièces Wink

Invité

c'est bien ! bon j'avous que j'ai pas tiut lu mais tkt pas c'est juste a cause du temps mais sinon le début est allechant ^^

Nombre de messages : 118 Age : 34 Date d'inscription : 08/08/2007

Merci

Invité

de rien ^^